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 walking a lonely road → seo il woo

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Moon Yi Seul
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MessageSujet: walking a lonely road → seo il woo   walking a lonely road → seo il woo EmptyVen 4 Sep - 21:18



« Ne cherchez plus mon cœur; des monstres l’ont mangé. » Charles Baudelaire


Les mains crispées sur le guidon de son vélo, Yi Seul pédalait. Elle pédalait comme si sa vie en dépendait, et la sensation de brûlure derrière ses mollets, elle n'en avait que faire. Pédaler dans la ville était grisant : griller les feux rouges, passer sur les trottoirs, rouler sur les escaliers, rien ne pouvait l'arrêter. Les cheveux dans le vent, Yi Seul ne portait pas de casque ; le bonheur n'en aurait été que diminué. L'adrénaline, véritable héroïne, coulait dans son sang qui filait aussi vite que le vent dans ses veines, propulsé par un cœur, puissant, dont les battements révoltés semblaient vouloir dissimuler les blessures qui en innervaient les parois. La vitesse, le risque, Yi Seul n'avait plus que ce recours contre le chagrin, la culpabilité, la perte. Elle n'avait plus rien ; plus que cette vie d'intérimaire paumée, sans famille, sans amis, sans amours. Les hommes qu'elle aimait, c'était généralement pour une nuit, et aussitôt le soleil levé, elle enfourchait son vélo et partait aussi furtive et mystérieuse qu'elle était apparue. Peut-être espérait-elle qu'un jour, son goût pour l'aventure tournerait mal, et qu'elle s'éteindrait, à la vitesse de la lumière : éphémère, personne ne se souviendrait d'elle, car elle n'avait rien de mémorable. De toute façon, le seul qui aurait dû se souvenir d'elle, il était parti en un souffle, devant ses yeux remplis de larmes. Et sa pâle réplique ne se souvenait plus d'elle. Alors à quoi bon ?

Un violent tournant la fit déraper, manquant de la désarçonner, et ses mains se mirent à trembler lorsqu'elle passa de justesse devant une voiture lancée à pleine vitesse. Son imprudence lui valut un coup de klaxon rageur, mais elle continua son chemin comme si de rien n'était, galvanisée par la peur et l'excitation. Elle n'avait même pas de but précis, sinon celui de ne pas trop penser ; les pensées faisaient souffrir, les pensées faisaient saigner. Son cœur, organe puissant qui voulait se persuader de sa propre puissance, continuait de pulser avec rage, comme pour prouver à une puissance omnipotente qu'il n'avait que faire de la vie, de la mort ; qu'il valait plus que ça et que rien ne pourrait l'arrêter, jamais. Yi Seul ferma les yeux une seconde, concentrée sur la seule sensation du souffle du vent sur son visage.

Lorsqu'elle les rouvrit, il était trop tard. La voiture arrivait par la droite, et elle eut beau freiner, elle ne put éviter l'engin qui la heurta de plein fouet. Elle sentit son corps quitter le siège confortable de sa fidèle bicyclette, l'air être expulsé de ses poumons, et son sang ne faire qu'un tour. L'impact de sa peau sur le bitume ne lui arracha pas un cri, et toute la scène se déroula dans un silence saisissant. Le corps juvénile retomba mollement sur le sol, le vélo crissa, défoncé, et le conducteur sortit en criant de sa voiture. Elle se sentit secouée, soulevée. On l'appelait, mais la voix était si loin, si étrange ; pourquoi ne pouvait-elle pas parler ? Pourquoi avait-elle si mal à la tête ? Elle porta une main tremblante à son crâne, et sentit le liquide chaud inonder ses doigts. Puis elle ferma les yeux, se laissant tomber dans une douce inconscience. Peut-être que tout allait enfin se finir... peut-être allait-elle le retrouver, finalement …

Elle ouvrit les yeux brutalement, et les referma aussitôt. La lumière autour d'elle était d'un blanc éblouissant, presque aveuglant ; autour de sa tête, un étau immatériel. Levant la main pour toucher son front là où le sang avait coulé, elle se rendit compte qu'elle était branchée à une perfusion. Mais que diable faisait-elle là ? Qui l'avait amenée ici, et pourquoi ? Elle était si bien, là, sur le bitume froid, là où rien ne pouvait plus l'atteindre, là ou il l'attendait … mais non, elle était toujours là, et bien là. Son corps entier hurlait au supplice, son pauvre cœur si intrépide quelques heures auparavant battait lentement, profitant de chaque instant de calme avant la tempête. Le sang, démuni, privé d'adrénaline, coulait sans enthousiasme dans les veines meurtries et flétries. Yi Seul voulut détacher la perfusion de son poignet pour partir de cet endroit maudit ; mais la porte de la chambre s'ouvrit avant qu'elle n'ai le temps de faire un geste, et son corps à demi relevé se figea dans l'air, tel une statut de marbre qui aurait subit le poids du temps et des époques, qui aurait vu des choses qu'elle n'aurait pas du voir.

Il était là, devant elle. Son cœur se remit à battre, à la fois ému, blessé, écrabouillé, écrasé. Il se ratatina dans sa poitrine, comme pour se dissimuler aux yeux de cet androïde qui prétendait avoir le même regard que lui. Mais elle savait que ce n'était qu'une supercherie. Elle avait connu le vrai, le seul ; et ce n'était pas lui, non, c'était une pâle copie. Il était immobile ; en temps normal, il aurait couru jusqu'à elle, et il lui aurait passé un savon pour n'avoir pas porté de casque, pour avoir roulé imprudemment, pour avoir fermé les yeux lorsqu'il ne le fallait pas. Mais s'il avait été là, elle n'aurait pas été distraite par de sombres pensées, s'il avait été là elle n'aurait pas eu cet accident.

Elle aurait voulu tendre la main, le toucher, juste une fois, pour s'assurer qu'il ne s'agissait vraiment pas de lui ; que sa peau était froide et morte, et non pas chaude et douce. Elle aurait voulu le prendre dans ses bras, pour sentir son étreinte tendre, pour sentir son amour passer de son corps au sien. Elle aurait voulu lui dire à quel point elle était désolée, à quel point elle s'en voulait de lui avoir fait perdre la vie et à quel point elle s'en voulait d'avoir perdu sa moitié. Pourquoi lui, et pas un autre ?

Son souffle était étonnamment court ; elle manquait d'oxygène, et si elle ne sortait pas immédiatement de cette pièce, elle allait perdre connaissance. Il fallait qu'elle s'éloigne de cet androïde ; il fallait qu'elle parte, avant qu'elle ne perde tout contrôle d'elle même, ou qu'elle ne perde la raison. Ou qu'elle ne se perde, tout court. Et lui, qui n'avait pas conscience de tout ça, qui devait simplement la voir comme une folle, les yeux écarquillés, habillée en blanc, la main posée sur sa perfusion, comme quelqu'un qui souhaite s'enfuir. Lui, qui n'était pas lui.

« Je dois partir d'ici. De suite. »

Elle arracha sa perfusion avec violence et entreprit de se lever, les joues rouges et brûlantes de fureur.


Dernière édition par Moon Yi Seul le Lun 2 Nov - 20:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: walking a lonely road → seo il woo   walking a lonely road → seo il woo EmptyVen 30 Oct - 23:14

Les sirènes de l’ambulance résonnent aux oreilles d’Il Woo assourdissantes et stridentes.

Se joignant aux infirmières qui ont gagné à la hâte l’arrière du véhicule, l’androïde aide les urgentistes à transférer sur un lit d’hôpital le corps de l’accidentée. Il s’agit d’une jeune femme d’une vingtaine d’années. Ses yeux sont clos, son crâne baigne dans le sang. Tout son être n’est plus qu’un enchevêtrement d’os brisés et de membres contusionnés. Les médecins s’affairent autour d’elle. Sur les ordres de l’un de ses supérieurs, l’automate se penche au-dessus de la forme inanimée et tâte son poignet afin d’y trouver un pouls. Pendant de longues secondes, il ne perçoit rien. Puis soudain, vient un battement – une pulsation si sonore et vibrante que le jeune homme la sent ricocher contre les parois de sa propre cage thoracique. L’impression est saisissante, mais fugace. A peine le robot l’enregistre-t-il qu’elle se dissipe et s’évanouit dans les airs.

« Aspiration. »
« Lame de 3. »

A cet instant si volatile, succèdent paradoxalement de longues heures d’opération. Les plaies à panser sont nombreuses, l’hémoglobine coule à flot. A renfort de scalpels et d’instruments compliqués, on tente de ressouder des côtes fêles, de remettre en place une épaule déboitée… La patiente est devenue une poupée désarticulée. Il n’en reste plus que des pièces détachées qu’on peine à assembler. Et curieusement, même après que l’intervention soit arrivée à son terme, le puzzle paraît encore être incomplet. Il y a chez cette femme quelque chose qui ne peut pas être réparé, un vide impossible à combler...

Il Woo ne sait pas d’où lui vient cette idée. Celle-ci s’impose à lui alors qu’il est resté au chevet de la demoiselle afin de suturer les blessures qui barrent son front. Comme à chaque fois que l’androïde traite un nouveau cas, son système cherche alors à établir un diagnostic détaillé et à acquérir une vue d’ensemble sur le dossier. C’est là une procédure habituelle qui doit permettre à la machine d’enrichir sa base de données. Mais pour la première fois depuis sa mise en route, le jeune homme constate que quelque chose résiste. Il ne parvient à collecter que des informations éclatées et éparses qui refusent de s’inscrire dans un tout cohérent.

Moon Yi Seul.
Individu de sexe féminin. 20 ans.
Adepte des sports extrêmes, déjà admise à plusieurs reprises à l’hôpital pour diverses fractures.
Moon. Yi. Seul.

Les lignes défilent devant les yeux d’Il Woo. Elles sont d’une parfaite banalité, d’une déroutante simplicité. Et pourtant, à chaque fois que le robot veut les graver dans sa mémoire, elles finissent par s’effacer. Son logiciel d’exploitation les rejette comme si elles étaient erronées. Ou plutôt, comme s’il était réglé pour ne pas les assimiler… Le jeune homme n’a cependant pas le temps de davantage analyser le problème : la patiente s’est éveillée. Ses paupières se soulèvent, dévoilant deux grands yeux noirs. De longs cils les ombragent. Ce regard torturé est celui-ci qu’ont tous les grands blessés qui reprennent soudain leurs esprits. Peut-être est-ce la raison pour laquelle il lui paraît si familier… Le robot ne peut pas le vérifier car l’accès au seul fichier qui apparaît quand il effectue une recherche sur ses disques durs lui est refusé.

Désarçonné par tous ces dysfonctionnements, le jeune homme se décide à passer en pilotage automatique et adopte un comportement par défaut. Ses lèvres se tordent alors mécaniquement en un sourire supposé être avenant. Cependant, ses mains viennent machinalement se saisir de celles de la jeune inconnue qui, pendant son moment d’absence, a entrepris de se débattre comme une possédée. Programmé pour rassurer, Il Woo procède fermement, mais calmement. Il immobilise la patiente en la maintenant par les épaules.

《 Ne faites pas ça, vous allez vous faire mal. 》

Toujours avec douceur, le médecin incite celle qu’il veut soigner à le regarder. Du bout des doigts, il replace une boucle ébène derrière l’une de ses oreilles. Ce geste n’est pas particulièrement professionnel. Il lui vient cependant instinctivement, presque naturellement. On dirait qu’il l’a déjà esquissé des milliers de fois. Cette sensation de rejouer une scène du passé est des plus étranges. Incapable de l’analyser, Il Woo fait comme si de rien n’était. Comme s’ils ne s’étaient jamais rencontrés.

《 Je m’appelle Il Woo, Seo Il Woo. Vous pouvez compter sur moi. Je suis là pour vous aider. 》





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MessageSujet: Re: walking a lonely road → seo il woo   walking a lonely road → seo il woo EmptySam 31 Oct - 1:16

Les mains de l'automate se posèrent sur ses poignets ; aussitôt, une déflagration, telle une décharge électrique, se mit à courir sous la peau de la jeune femme, électrisant chacune de ses cellules et chacun de ses sens. Elle ignorait s'il s'agissait de la crainte de recroiser celui qui avait habité, et habiterait probablement toujours ses pensées, ou de l'attente, sourde et secrète, ou encore du sentiment de culpabilité qui l'animait à chaque fois qu'elle songeait à cette soirée qui avait tout changé, dans un hôpital aux murs aussi immaculés que celui qui l'accueillait à l'instant présent.

Elle n'oublierai jamais le corps sans vie de son meilleur ami, immobile et flasque, reposant dans la voiture retournée, dans une position absurde. Elle n'oublierai jamais la peur qui l'avait étreinte alors qu'elle s'extirpait de la voiture, le corps engourdi, le cerveau désorienté et les yeux aveuglés par le sang qui coulait de son crâne, et se jetait sur le cadavre de celui qui avait été sa moitié. Elle n'oublierai jamais lorsque des bras avaient attrapé son corps secoué de convulsions, recourbé autour de celui de Il Woo, déjà presque froid. « Nous devons vous emmener », qu'ils avaient dit. « Vous avez subi un violent traumatisme, nous devons vous examiner ». Mais elle n'en avait que faire, de leur déroulement de conneries. Son traumatisme n'était pas physique : peu importait le sang qui dégoulinait sur son front, les sifflements qui faisaient vibrer ses tympans, les éraflures sur ses cuisses et sur ses bras. La blessure qui creusait son chemin avec férocité jusqu'à son cœur ne pouvait être stoppée : toutes les machines, tous les médecins du monde n'auraient pu trouver de parade à la douleur qui envahissait déjà son âme, qui se recroquevillait comme une feuille d'automne séchée. Qu'elle meure, à l'instant, quelle importance ? Peut-être le retrouverait-elle, là où certaines personnes assuraient que les gens qui s'aimaient se retrouver. Le paradis, l'enfer, cela n'avait aucune importance, tant qu'elle pouvait être avec lui.

Et au fur et à mesure qu'elle prenait conscience de l'absence, de la perte, un cri naissait dans sa gorge, alors que les convulsions de son corps meurtri s'accentuaient. On l'arracha à lui, on les sépara, et on l'embarqua dans une ambulance, alors qu'Il Woo était lui même emmené sur un brancard. Elle hurlait son nom, elle se débattait avec plus de force qu'elle n'en aurait eu si elle avait été en pleine possession de ses moyen, animée par la rage. Rage contre le destin, rage contre elle même, rage contre la mort. N'aurait-elle pas pu la prendre elle, elle qui n'avait pas sa place dans cette société, qui n'en avait jamais eu ? N'aurait-elle pas pu l'épargner à lui, aimé de tous, brillant et beau ?

Ces souvenirs repassaient devant les yeux de la jeune femme alors que ses poignets étaient toujours emprisonnés entre ceux du robot. Lorsque ses prunelles reprirent conscience de la réalité, elle se dégagea avec violence de la brève étreinte et leva pour la première les yeux vers celui qui avait l'odeur de l'être aimé ; l'apparence de l'être aimé ; la voix de l'être aimé. Ses pupilles noires et furieuses croisèrent celles, douces et bienveillantes, de l'androïde, et elle laissa les secondes s’égrainer, longues et lourdes de tensions retenues durant des mois, refusant de baisser le regard. Elle cherchait la faille, qui lui indiquerait qu'elle n'avait rien à craindre de lui. Qu'il n'était que la pâle copie qu'elle avait commandait voilà plusieurs mois auparavant. Lorsque le doute et l’hésitation s'emparèrent, l'espace d'une micro-seconde, du regard du jeune homme, un poids s’ôta de ses épaules, tandis qu'un autre rendit sa poitrine lourde.

« Ne me touchez pas. »

Elle se libéra de son étreinte, mais ses grandes mains, chaudes et douces, s'emparèrent de ses épaules. L'une d'elle, légère et tendre, replaça une mèche derrière son oreille. Cette douceur faisait-elle parti de la manière d'être qu'on lui avait appris à adopter, ou était-ce une réminiscence de quelque chose depuis longtemps oublié … ? Une rougeur s'empara des joues de la jeune femme. De la fureur et du trouble, elle ignorait la raison de cette réaction ; mais une chaleur inhabituelle se mit à grimper en elle, tandis que son corps tout entier devenait la proie de tremblements. Deux larmes coulèrent sur chacune de ses joues, alors qu'elle repoussait à nouveau le jeune homme.

« Arrête, arrête, par pitié … » Les mots s'éteignirent dans sa gorge alors qu'un sanglot incontrôlé s'emparait d'elle. Elle continuait de se débattre contre celui qui croyait être Il Woo. « Tu n'es pas Il Woo, tu ne le seras jamais. Tu ne peux rien pour moi. NE. ME. TOUCHE. PAS. LAISSE MOI ! »

Dans un dernier recours, son poing s'abattit violemment contre la cage thoracique de fer de celui qui tenait en face d'elle, espérant ainsi augmenter la distance qui les séparait. Prise de panique, Yi Seul chercha avec détresse le moindre minuscule recours pour s'enfuir de cette pièce dont les murs semblaient se rapprocher dangereusement d'elle. Elle étouffait, elle suffoquait. Les images d'Il Woo, mort, ne cessaient de remonter en elle, l'assaillant sans aucune pitié. Ses propres cris, stridents, résonnaient à ses oreilles. Le bruit de l'ambulance, répétitif et entêtant, la rendait folle. Elle se prit la tête entre les mains, laissant les larmes couler contre ses joues froides.

« Tu n'avais pas le droit … Je … Qu'ai-je fait ... »

Elle s'éloigna encore, jusqu'à ce que son dos rencontre un mur contre lequel elle s'appuya, gardant le regard éloigné des yeux pleins de bonne volonté du robot.

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