« En imposer pour ne pas avoir à imposer, voilà en quoi consiste la charisme. »

Né avec une cuillère en or dans la bouche, contrairement à beaucoup d'autres hors-la-loi qui se servent des robots comme revenus ou comme objets sexuels, Velkan n'a jamais été délaissé par son entourage. Peu importe où il allait, il a toujours su se faire remarquer et être au maximum de ses propres compétences. Tout n'a pas tout le temps été facile malgré tout : il n'était pas aussi beau que maintenant durant son adolescence et il a donc, logiquement, dû fournir des efforts assez colossaux pour devenir l'homme qu'il est aujourd'hui. Pas de chirurgie, non, mais du sport, des soins, une autre hygiène de vie et j'en passe. Mature précocement, il a toujours été un bon élève bien qu'il possède un penchant très peu prononcé pour les études. Il faisait ses devoirs mais c'était tout ; il n'écoutait pas les professeurs avec toute l'attention du monde et prenait même rarement des notes, se contentant de récupérer les cahiers des jolies copines qui voulaient bien les lui passer. Pourquoi ne pas abuser de ces charmes, hein ? Cela serait bien triste de passer à côté ! Après de longues années sous la tutelle de deux parents pro-robots, Velkan décida de quitter le nid familial pour s'installer seul et gérer ses propres finances. C'est bien beau d'avoir des tonnes de billets sans bosser mais notre coréen a le goût du challenge. La facilité n'excite pas. Pas du tout. Puis c'est pas pratique de ramener des conquêtes avec une mère étouffante qui refuse de voir son fils unique s'adonner à toutes sortes de perversions sous son toit alors qu'elle rêve depuis toujours d'un mariage bon chic bon genre. Tandis que les fossés se creusaient entre les groupes, Velkan dû s'éloigner de son propre sang pour éviter les confrontations et, surtout, la déception : qu'est-ce que feraient les kim si ils apprenaient que leur enfant chéri joue un rôle dans le trafic de robots défectueux ? Lui-même ne préfère pas imaginer la chose mais rien, pourtant, n'arrive à le détourner de cette voie. Il aime tout ce qui sort du commun, tout ce qui est unique, beau, précieux. Pourquoi devrait-on réduire à néant tous les échecs, toutes les vieilleries ? Il est convaincu que chaque chose à sa place et, avouons-le, l'idée de se faire un jour arrêter par une ravissante machine travaillant pour l'eh ne le dérange pas le moins du monde.