«I may snap and I move fast but you won't see me fall apart»
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Ce jour-là, le soleil est haut dans le ciel, éclairant la grande pièce blanche où trois personnes sont présentes pour t'accueillir. Ta mère est épuisée, mais si heureuse de pouvoir enfin te tenir dans ses bras. Toi, son nouveau né, son petit bout d'homme. Ton père ne peut contenir sa joie. Les clics de l'appareil photo fusent à grande vitesse tandis que ses rires font écho dans la chambre d'hôpital. Puis il y a cet autre jeune homme, à la fois perdu et émerveillé par la petite créature que tu es. Il se tient à l'écart, ni trop près, ni trop loin, jusqu'à ce que ton père le pousse près du lit. «
Vas y, prends le ! » lui dit-il en rigolant. C'est avec hésitation et une certaine crainte qu'il tend les bras pour t'envelopper contre lui. «
Eden, je te présente Min Soo » fit ta mère, un grand sourire aux lèvres. Eden n'est pas un humain et jusqu'à présent, il n'avait jamais compris ce que signifiait le mot « famille ». Mais ce moment si précieux pour lui, si unique, lui fait ressentir tellement de choses à la fois, qu'avoir des personnes sur qui compter, qui puissent l'aimer malgré sa différence et quoiqu'il arrive, il se dit que c'est ça, avoir une famille.
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Tu cours à pleine vitesse, autant que tes petites jambes te le permettent. Tu grimpes partout, tu sautes sur les carreaux du carrelage comme une grenouille, tu te roules par terre sans te soucier de la poussière qui vole autour de toi ou se colle à tes vêtements. Eden lui, malgré ses capacités hors du commun, a bien du mal à te suivre. Tu te faufiles partout, sous et sur les chaises du restaurant de tes parents, derrière le comptoir et entre les jambes des clients. Tu ne tiens pas en place. Tu es connu dans ton petit quartier, tout le monde te surnomme « Monkey » tellement tu débordes d'énergie et d'agilité. Tes parents ont beau te répéter de ne pas courir partout comme ça, tu n'écoutes que ton envie de gambader. Mais Eden te rattrape toujours, par les pieds le plus souvent, pendu comme un singe jusqu'à ce qu'il t'emmène dans la cour derrière les cuisines.
Tu sais qu'Eden n'est pas ton vrai frère, qu'il n'est pas comme toi, mais tu n'en as rien à faire. Tu l'aimes comme il est, androïde ou humain. Il te fascine et tu l'écoutes toujours attentivement lorsqu'il te raconte des histoires le soir avant d'aller au lit. Avant que ton père ne le rebranche. Personne ne connaît la vraie nature d'Eden. Aux yeux des autres, c'est un ado tout ce qu'il y a de plus normal, le neveu de ton père. Aux yeux du gouvernement, Eden est un
oméga, un
new born, comme ils les appellent, un robot illégal, construit des propres mains de ton père. Sept ans de travail pour un résultat parfait, à s'y méprendre avec les originaux que ton père n'a jamais pu s'offrir. Si tes parents ont pu bâtir leur restaurant, c'est grâce à Eden. Il fait la fierté de ton père et suscite chez toi une admiration incommensurable. Plus tard, toi aussi tu construiras ton propre androïde, être capable de lui donner vie. Mais du haut de tes trois ans, tu ne sais pas encore que créer une vie signifie mettre fin à d'autres.
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Autour de toi, le chaos règne. De grands bruits résonnent, des objets volent contre les murs et se brisent en mille morceaux, des cris retentissent dans la nuit noire. Ton cœur bat la chamade et tu oublies comment faire pour respirer. Tu ne comprends pas ce qu'il se passe. Tu es caché derrière un faux mur avec Eden, pressant ton corps tremblant contre sa poitrine en attendant que la tempête se calme. Les minutes défilent, les hurlements se transforment peu à peu en un silence terrifiant. Si tu pouvais rester cloîtrer ici, tu le ferais. Mais vous ne pouvez pas rester là.
Eden passe alors sa tête discrètement derrière la porte, s'assurant qu'il n'y a plus personne avant de te faire sortir. Vous dévalez les escaliers qui mènent de l'appartement au restaurant, vous faufilant dans la cuisine pour rejoindre la porte de derrière quand tu entends un faible bruit, une plainte étouffée qui te stoppe net, Eden avec. Tu sais que ça vient de la pièce principale et avant qu'Eden n'ait le temps de t'arrêter, tu y cours.
Rouge. Tout est rouge. Une forte odeur te parvient soudainement, te retournant l'estomac comme des montagnes russes. Tu sais que tu devrais faire demi-tour, mais lorsque tu entends ce petit bruit une nouvelle fois, tu ne peux pas, tu te figes sur place. Et puis, sous la faible lumière des réverbères, tu aperçois tes parents, étendus au sol, baignant dans cette marre rouge. Tu ne réfléchis pas deux secondes avant de te précipiter vers ta maman qui s'accroche à ton dernier souffle.
«
Maman ! » hurles-tu. «
Maman ! Papa ! » répètes-tu de ta petite voix noyée par les larmes. Tu secoues ton père pour le réveiller tandis que tes mains se teintent de cette horrible couleur. Tu le secoues encore et encore quand une main attrape la sienne. C'est Maman. Ses yeux ont l'air si vide. Qu'a-t-on fait à ce regard si tendre, si aimant, si chaleureux qu'est le sien ? «
Mon chéri... Ne t'en fais pas... Ça ira... ».
Tu as toujours cru ce que te disait ta maman. Toujours. Mais aujourd'hui, alors qu'elle referme ses paupières et que le silence envahit de nouveau la pièce, tu ne la crois pas. Rien de ce qu'elle t'a dit n'est vrai. Tu le sais. Eden t'attrape et se met à courir hors de cet endroit maudit. Il court aussi loin qu'il le peut tandis que tes larmes ne cessent de couler. Tu sais que tu ne reverras plus ton papa et ta maman. Plus jamais. Mais tu n'aurais jamais cru que ce serait la dernière fois que tu verrais aussi Eden.
Tu as fini par t'endormir dans ses bras, mort de fatigue d'avoir pleurer toutes les larmes de ton corps. La gorge te pique et le sang tambourine contre ton crâne. Tu es totalement déboussolé. Tu te réveilles en pensant que tout ce que tu viens de vivre n'est qu'un cauchemar, un horrible rêve. Mais lorsque tu ouvres les yeux, tu ne reconnais pas les alentours et cette odeur acre est toujours présente. Tes petites mains sont couvertes de cette affreuse couleur, tout comme tes vêtements. Tu relèves la tête vers Eden. Son visage est fermé, sérieux. Tu ne l'as encore jamais vu comme ça. Où vous emmène-t-il ? Sait-il au moins où il va ? Sa démarche déterminée finit par se ralentir jusqu'à s'arrêter. «
Où est-ce qu'on est Eden ? », arrives-tu à articuler malgré la gêne que tu ressens à chaque syllabe prononcée. Il te pose à terre et met met face à lui. Il s'agenouille à ta hauteur et son visage se contorsionne dans une moue que tu ne lui connais pas. «
Qu'est-ce qu'il y a Eden ? … Hyung ? ».
Sa main se pose alors contre ta joue, elle est glacée. Tu frissonnes. Tu le sens au fond de toi même, tu sais qu'il va partir en te laissant là. Mais tu ne veux pas. Pas après tout ça. Tu ne veux pas te retrouver tout seul sans lui. «
Non... ». Et les larmes se remettent à dévaler tes joues. «
T'as pas le droit ! ». Tu lui hurles dessus, le suppliant de ne pas t'abandonner lui aussi. Tes poings minuscules frappent sa poitrine tandis qu'il te regarde avec un regard attendri et dépité. Lui aussi sait que c'est la dernière fois qu'il te voit. Il t'enlace dans ses grands bras, comme il l'avait fait lors de votre première rencontre. Mais cette fois-ci, il t'enlace pour te dire au revoir. «
Adieu Min Soo... sois fort ».
Tu t'accroches à son bras, le suppliant de tout ce qu'il te reste de force, tentant de le faire rester auprès de toi. Mais tu ne fais qu'alerter les sœurs de l'orphelinat qui finissent par surgir sur le pallier de la grande porte. Un regard leurs suffit pour comprendre la situation et te retenir de suivre Eden où il avait l'intention d'aller. Tu ne sais pas où et tu ne le sauras jamais. Tu ne le reverrais jamais. Comme tu ne reverrais plus jamais tes parents. Quelque chose s'était brisé cette nuit-là. Une partie était parti avec tes parents, l'autre avec Eden. Et tout allait changer.
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Cinq ans depuis cette terrible nuit. Cinq ans depuis que tu as perdu tes parents, qu'Eden est parti. Cinq ans que ces mêmes cauchemars viennent hanter tes nuits. Cinq ans que tu essaies de reconstruire ta vie et que la même envie ne te quitte plus. Tu n'attends qu'une chose, c'est de t'en aller à ton tour. Même si les gens ici sont très gentils avec toi et les sœurs sont là pour te consoler lorsque tu ne peux dormir, tu ne trouves pas ta place. Quand tu ne vas pas à l'école, tu t'enfermes dans une pièce avec un ordinateur à fouiller et à relire, te documenter sur les androïdes jusqu'au jour où tu pourras en construire un toi même. La pensée de retrouver Eden ne t'a jamais quitté, tu espères encore que ce sera possible.
Le surnom de Monkey te suit encore. Même si ton agilité et ta rapidité te servent pour d'autres desseins que celui de te défouler, comme voler les étalages pour ramener des bonbons à tes camarades, tu ne manques pas une occasion pour grimper dans les arbres et te faufiler dans les moindres recoins, tu connais l'orphelinat par cœur maintenant, les moindres cachettes et raccourcis pour te faufiler dehors quand le couvre-feu est passé. Tu ne dépasses cependant jamais le grand jardin, mais un jour, tu iras au delà. Retrouver les meurtriers de tes parents et retrouver Eden étaient les raisons pour lesquelles tu respirais encore aujourd'hui. C'est ton but, ton rêve et personne ne t'y empêchera.
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Minuit passé. Tu sais qu'il est l'heure de t'en aller. Tu ne peux pas faire marche arrière, tu le sais. Mais partir d'ici te fend le cœur. Mais tu n'as pas le choix. Si tu restes, ce sera la fin pour toi. Il est minuit passé, tes doigts se resserrent autour des lanières de ton sac-à-dos, emportant avec toi le peu de souvenirs que tu as et tu sautes par la fenêtre. Personne ne sait que tu t'en vas et c'est mieux ainsi. Mieux pour eux, mieux pour toi. A présent, ta vie prend un nouveau tournant, encore un. Tu sais que tu ne vivras sûrement plus jamais dans le confort que t'avais apporté l'orphelinat depuis ces neuf dernières années. Mais tu n'as pas le choix, tu n'as plus le choix. Tu ne te retournes pas et tu t'en vas.
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«
Et merde ! Fais chier ! » rages-tu en balançant tes lunettes sur la table. Il te manque une pièce importante pour finir le bras. Celle que tu as acheté aujourd'hui ne correspond pas. Tu ne comprends pas comment tu as pu être aussi con. Tu laisses ta tête tomber contre la table en grognant de frustration. Déjà que ça t'avait coûté la peau du cul, tu ne sais pas si tu pourras la racheter cette semaine. Tu as déjà claqué tout ton salaire pour ce minuscule bout de ferraille et ce n'est pas demain que tu la retrouverais et moins cher. On t'avait déjà fait un prix. Il ne restait plus qu'à demander un peu du boulot. Tu soupires déjà d'avance. Tu as à peine dormi une heure aujourd'hui et tu ne sais pas si tu seras capable d'avaler une seule autre goutte de café.
Tu ranges alors toute ta paperasse, les documents qui ont un jour appartenu à ton père et qui lui ont servi pour construire Eden. Il y a trois ans, tu étais retourné dans l'endroit qui avait un jour était le restaurant de tes parents. Personne n'y avait plus jamais remis les pieds et ce, depuis des années. Rien n'est comme avant, mais tu as l'impression que tout s'est passé hier. La poussière macule chaque parcelle des toiles qui recouvrent les meubles. Le sol craque sous tes pas et tu t'arrêtes net près du comptoir. Même si le sang a été nettoyé, certaines traces n'ont pas disparu. Tu revois encore les corps de tes parents, gisant au sol dans une marre de sang. Tu revois Eden te tirer de cette boucherie et courir à toute vitesse loin de là. Tu respires tant bien que mal en laissant tes souvenirs de côté, puis part à la recherche des dossiers de ton père, la raison de ta visite aujourd'hui. Tu sais où chercher, tu saurais retracer le chemin les yeux fermés.
Tu retournes dans la cachette qui vous avez abrité Eden et toi cette nuit là. Derrière ce faux mur, se trouvait la cachette secrète de ton père, là où il rangeait tous les documents concernant le restaurant, les factures, mais aussi les plans dont il s'était servi pour donner vie à Eden. Comme tu t'y attendais, tout a été mis sans dessus dessous. Après tout, qui ça importait. Pas toi. Tu grimpes sur l'une des étagères pour atteindre la conduit d'aération. Tu sors ton tournevis pour la retirer et derrière, tu y trouves ce qui n'avait jamais quitté tes pensées depuis tout ce temps : les plans d'Eden.
Depuis ce jour, tu en gardes toujours une copie sur toi, l'original étant bien rangée dans un coin avec de nombreuses autres reproductions au cas où le reste disparaîtrait. Tu remballes tout, ton prototype soigneusement remis à sa place, dans un coffre sécurisé. Le vieux bâtiment dans lequel tu te trouves était autrefois une banque. Tu t'es dit que ce serait la planque parfaite pour mener tes expérimentations, certaines concernant ton projet final, d'autres n'étant que des expériences ou pour produire certaines substances illicites que tu revends sous la commande du big boss. Tu n'es pas fier d'être tombé là dedans, mais te tapir dans l'ombre est le seul moyen que tu as trouvé pour rester en vie, surtout pour quelqu'un quoi toi. Tu sais ce qu'il arrive quand on dérobe aux règles et dans ton cas, tu avais franchi la limite il y a bien trop longtemps pour pouvoir faire demi-tour. Et ça, ça ne fait pas parti de tes plans. Depuis cette nuit-là, tu avais compris que c'était ce qui avait causé la mort de tes parents, mais aussi pourquoi Eden s'était enfuit : il se sentait coupable et ne voulait pas qu'il t'arrive la même chose. Pourtant, des années plus tard, te voilà à marcher dans les pas de ton père. Tu sais qu'il n'apprécierait pas que tu cours de tels risques, mais tu t'en foutais. Cet androïde serait le tien, fait de tes mains et rien d'autre.
Tu plies bagages avant d'avoir vérifié sur l'écran de ta tablette qu'aucun patrouilleur n'est dans le coin. Manquerait plus que tu te fasses coincer. Fallait-il encore qu'un autre que toi arrive à rentrer ici. Tu avais transformé cet endroit en une véritable forteresse. Il t'avait fallut plusieurs vols de câbles sur de vieilles voitures, de câbles électriques et autres gadgets qui t'avaient permis de sécuriser la vieille banque. Une dizaine de caméras quadrillaient le périmètre, tu avais relancé l'électricité dans le grillage qui entourait la bâtisse et au moindre mouvement ou bruit, un signal t'alertait. Parano, non. Mais quand on vit dans l'illégalité, toute mesure était bonne à prendre pour éviter de se faire liquider sur place. Tu tenais à la vie, du moins, tu t'en persuadais.
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Tu cours. Encore. Sans t'arrêter. Tu cours. A perdre à haleine. Si tu t'arrêtes, c'est la fin. Si tu tombes, tu ne pourras pas te relever. Plus jamais. Tu cours pour qu'ils ne puissent pas t'attraper. Tu as un avantage, tu es plus rapide et tu connais ces rues par cœur, la moindre intersection, la moindre artère qui compose le cœur de cette ville. Alors tu sais que la prochaine sera ton unique moyen de te sortir de ce merdier. Si tu loupes ta chance, c'est foutu. Mais tu y arriveras. Tu le sais, tu as tout calculé.
Tu étais sur le marché noir, en train de négocier les dernières pièces dont tu avais besoin pour finir ton androïde quand il y a eu une descente de flics. Ni une, ni deux, tu t'es sauvé en emportant ce que tu étais venu chercher avant qu'on ne t'attrape. Personne ne connaît ta véritable identité, tu te fais appeler par le surnom qu'on te donne depuis des années : Monkey. Peu de chances qu'on te balance. Mais tu n'avais pas prévu qu'une horde de policiers te courent après. Non, vraiment pas.
Alors tu cours, slalome entre les bennes, les cartons abandonnés, grimpe aux grilles dans l'espoir de gagner du terrain. Mais là, c'est ta dernière échappatoire. C'est risqué, mais c'est la seule solution qu'il te reste.
Tu prends le tournant tellement vite que tes chaussures crissent sur le bitume. Tu perds de justesse l'équilibre avant de reprendre la course à pleine vitesse. Il te faut de l'élan ou sinon, tu vas t'écraser contre le mur. Encore quelques mètres et tu sautes sur les vieilles boîtes qui te servent de marche-pied avant de sauter sur les briques, t'y accrochant comme à ton dernière soupire. Tu te hisses dessus sans regarder derrière toi et il ne te reste plus qu'à sauter de l'autre côté. Bonjour la chute libre, mais au revoir les problèmes, alors, les calculs sont vite faits. «
Amen... » pries-tu une dernière fois. Si tu as bien calculé ton coup, tu atterriras sur un monticule de sac poubelle. Si ce n'est pas le cas, tu finiras la cervelle éclatée sur le bitume. Tu finis par te lancer. Quand tu rebondis, tu soupires de soulagement avant de vite t'extraire des ordures. Tu sens la pourriture et le moisi, mais au moins, tu es vivant et plus personne ne te court après. Pour aujourd'hui.
La vieille dame qui t'héberge depuis plus de deux ans maintenant, dort profondément lorsque tu rentres enfin. En même temps, vu l'heure, le contraire t'aurait étonné. Lorsque tu as été surpris à voler dans son magasin il y a plusieurs années maintenant, au lieu de te dénoncer, elle t'a offert un endroit où rester et proposé de l'aider au magasin. Tu aurais été bien stupide de refuser, surtout vu ta situation. Depuis ta fuite de l'orphelinat, tu créchais là où il y avait de la place, dehors sur un blanc, dans les parcs, les trains qui tournaient H24. Alors tu n'allais pas dire non à un endroit chaud où te reposer, où rentrer chaque soir et où manger à ta faim. C'est comme ça que tu t'étais retrouvé chez cette gentille dame. Elle te faisait passer pour ton arrière-petit-neveu car tu pouvais pas raconter au reste du monde qui tu es réellement. Alors tout le monde t'appelle Monkey. Elle est la seule à connaître toute l'histoire, à savoir qui se cache derrière cette gueule d'ange et ce sourire forcé. Et personne d'autre ne découvrirait la vérité. Et sûrement pas aujourd'hui alors que tu es sur le point d'atteindre ton but. Encore quelques jours et tout sera prêt. Enfin.
« If you fall behind, run faster. Never give up, never surrender, and rise up against the odds »