Kim Ha Ri, bien entendu que vous me connaissez. A chaque coin de rue, on me voit sur des publicités. Je vante n'importe quel produit dans des spots publicitaires. Dernièrement, j'ai joué dans cinq dramas. Et ne parlons pas des nombreux podiums et magazines où vous avez pu me voir sourire. Les soirées où je danse avec n'importe qui, toujours un sourire aux lèvres. On m'a élue fantasme numéro 1 des hommes coréens mais je m'en moque. Peu cherche vraiment à me connaître.

Pourtant, dans les magazines ou sur les sites web, vous pouvez savoir que je suis fille unique. Qu'à la fin du lycée, j'ai claqué la porte de chez mes parents car je souhaitais devenir mannequin et que mon père me voulait médecin comme lui. Vous vous souvenez peut être de moi apparaissant ou pas à cet époque. J'essayais de percer mais c'était difficile. Vraiment difficile. Mais c'est la seule chose que vous savez de moi. Pour vous, je suis célibataire. Pour vous, je n'ai jamais connu l'amour. Au faite, je laisse paraître ce qu'il faut pour être adulée par tous.

Seulement, je suis morte, il y a cinq. Ce jour où je suis partie sans rien lui dire. Ce jour où j'ai refermé la porte sur eux deux, voulant les oubliés.

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Un gâteau avec cinq bougies allumées, une photo d'eux deux. Lui souriant avec sa fille dans ses bras. Son sourire qu'il tourne vers l'objectif, son regard remplit d'amour juste pour moi. C'est la seule photo que j'ai prise quand je suis partie de chez nous. Ma voix est sanglotante dans la pièce sans vie de mon appartement, alors que je souhaite un joyeux anniversaire à ma fille. A ma petite Mai. A notre fille.

Ren et moi, c'est une rencontre banale un soir où j'étais de mauvaise humeur. Un soir où j'avais appris que mes photos étaient rejetées pour un magazine. C'est vraiment banale mais c'est l'un de mes plus beaux souvenirs. Il est ma plus belle histoire, le seul que je n'ai jamais aimé au faite. D'habitude quand je pense à notre rencontre, je rigole.

Je le vois encore dans son costard, dos à moi, tendre la main dans l'épicerie près de chez nous pour m'attraper le paquet de kellogs que je voulais. Aucun sourire ou remerciement de ma part. Pour moi, il n'était qu'un fan qui ne voulait que bah m'avoir dans son lit. J'ai même cru qu'il me suivait dans toutes l'épicerie, ce qui fait que j'ai accéléré le pas en attrapant tout et n'importe quoi pour finir pour me nourrir. Et arrivée à la caisse, je n'avais même pas assez pour me payer de quoi boire. C'est idiot, non? Je suis partie de là sans rien avoir acheter et encore plus énervée. Au faite, c'est comme si le malheur s'abattait sur moi ce soir là. Vu que la pluie s'était donné rendez-vous aussi. Pour couronner le tout, j'avais oublié mes clefs à l'agence. Oui, c'est ainsi que j'ai rencontré Ren.

Notre histoire était importante pour moi, j'étais amoureuse de lui, vraiment amoureuse. Nous n'habitions pas loin l'un de l'autre. Il avait toujours ce petit truc pour me faire sourire. Au faite, durant un an, notre histoire était un conte de fée. Jusqu'au jour où mon déjeuné se retrouva dans la toilette. Que l'odeur de tout et n'importe quoi me rendait malade. Verdict? J'étais enceinte.

à notre premier baiser, je l'ai planté là, partant loin de lui en lui disant qu'on ne pouvait pas. Mais là, avoir un enfant, c'était impossible. Surtout un enfant hors mariage. Nous n'avions pas de situation pour accueillir un enfant ainsi.

Le pire c'est que j'ai essayé de cacher ma condition à Ren durant une semaine. C'est lui, un soir qui a posé ses mains sur mon ventre. Il a eu un comportement ce soir-là étrange. Juste mon regard lui a annoncé qu'il avait raison. Ses bras autours de moi, me promettant qu'on trouverait une solution. Solution qui fut choisit deux jours après. Rendez-vous pour avorter. Il avait prit congé pour m'accompagner. Bien entendu que je voulais le faire partir mais il était une part de nous deux. C'était notre enfant. Ne dit-on pas que c'est le plus beau cadeau qu'une femme peut offrir à celui qu'elle aime? Ses mots à lui réussirent à me rassurer et la décision fut annulée. Nous allions avoir un bébé, un petit être, un mélange de nous deux. J’espérais qu'il aurait l'intelligence de son père et son caractère.

J'annonçais à l'agence que je faisais une pause dans ma carrière. Avec Ren qui m'encourageait à prendre plus d'assurance, je commençais à percer dans le milieu du mannequinat. Mais voilà. Mon ventre commençait à s'arrondir de plus en plus. J'étais malade trop souvent à mon goût. Durant cette période de pause, j'emménageais chez mon informaticien. Me préparant à tout moment à lui dire NON au cas où il lui viendrait à l'idée de me demander en mariage.

Au faite, j'avais une grossesse parfaite. Un homme qui m'aimait, qui me chouchoutait plus que prévu. Mais au plus où la grossesse arrivait à terme. Au plus, j'avais peur du futur. Je ne voulais pas abandonner mon rêve pour un enfant. Je ne voulais pas que Ren se sente prisonnier. Même si il me disait qu'il prendrait tout en main. J'avais peur. Horriblement peur.

Après l'accouchement, j'étais exténuée mais le voir avec un sourire heureux me fit mal. L'infirmière me déposa ma fille, ma petite Mai sur le ventre pour que je la nourrisse. Mais j'avais peur. Encore peur. Peur de ne pas avoir la fibre maternelle. Ren quand à lui était aux anges. Il était gaga devant cette bouille d'ange. Amoureux plus que jamais aussi.

Pourtant quelques temps après que nous soyons rentrés tout les trois. Un sac fut fait alors que Mai avait passé son temps à pleurer toute la journée. Elle réclamait son père toute la journée. Et j'en pouvais plus. L'entendre pleurer du moment où il partait jusqu'à son retour. Ce soir-là, le dernier soir où homme m'a touché. Je suis sur qu'il savait que j'allais partir.

La seule photo d'eux se trouvent en plusieurs exemplaire dans mon appartement. Ma fille a une chambre, décorée avec soins. J'espère juste un jour avoir le courage de retourner vers eux deux. Que Ren me pardonnera d'avoir eu peur. Je suis prête à mettre fin à ma carrière pour enfin avoir une vie familiale. Et surtout connaître Mai et enfin avoir la chance de l'entendre m'appeler maman.

Joyeux anniversaire, Mai.