Mun Hee a été conçu dans l'illégalité par un homme sans recours, qui avait perdu son travail, sa femme, sa fille et sa dignité. La raison ? Moon Chin Hae, PDG, avait jugé qu'il allait se passer de ses services. Que lui restait-il, sinon la vengeance ? Ingénieur surdoué, l'homme se lança dans la réalisation de celui qui allait réaliser son sombre dessein. Il finit par donner le jour à un magnifique androïde: ses traits délicats, son corps sculptural et son regard enjôleur n'auraient pu laisser deviner que son processeur n'avait qu'un but : détruire tout ce en quoi Moon Chin Hae croyait, tout ceux qu'il aimait. Il l'a observé, il l'a traqué. Il s'est introduit chez lui, il a fouillé ses affaires, et il est tombé sur les photos d'une jeune femme; il l'a entendu parler de sa fille, qu'il aimait tendrement mais qui ne cessait de lui poser problème. Et son maître lui a expliqué que c'était elle qu'il devait éliminer. Il a essayé de comprendre ses habitudes, son emploi du temps, mais la jeune femme est imprévisible. Elle se met en danger, elle fait des choses étranges, elle court beaucoup, elle est poursuivie par la police. Et souvent, le soir, il l'entends pleurer. Et lorsque des hommes viennent chez elle, il entend d'étranges gémissements. Il s'est introduit chez elle, mais il n'a rien trouvé ... Juste les photos d'elle et d'un jeune homme au sourire gracieux qu'il n'a jamais vu. Et dans sa tête de fer, son processeur grésille. Il perd parfois le fil de ses pensées, il oublie parfois pourquoi il doit poursuivre cette jeune femme et la curiosité prend le dessus. Pourquoi ressent-elle toutes ces émotions alors que lui perd son temps à essayer de la comprendre et à essayer de savoir comment lui faire du mal ?
Il décide alors de quitter son créateur, et de ne pas revenir comme il le fait d'ordinaire. Il erre dans les rues, il tente de se battre, il tente de séduire. Il veut comprendre les émotions humaines, il veut lui aussi courir, gémir, pleurer. Mais il continu de suivre Yi Seul, car c'est le seul ancrage qu'il a dans ce monde. Et il ne sait pas s'il doit saisir sa gorge, pour enfin toucher sa peau, en goûter la douceur, ou pour en briser les os ...