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Sujet: [+16/18] Fun after work? Ft. Yildun Mar 21 Juil - 16:41
Fun after work?
Les rues lui semblaient différentes de d’habitude, d’un côté il peut enfin marcher sans rentrer toutes les trente secondes dans un magasin pour demander du travail. Oui le brun avait trouvé un travail, temporaire sans aucun doute, mais il lui permettrait de payer tout ce qu’il avait à payer et c’était ça l’important. Le fait de devoir parler avec trente-six mille personnes pendant la journée ne le ravissait pas le monde du monde, il avait peur de retombé sur des gens qu’il connaissait. C’est pour ça qu’il avait pris un poste de nuit plutôt que de jour, au moins il rentrerait chez lui alors que tout le monde allait au travail et ne risquait pas grand-chose, voir rien du tout. Et puis la nuit il n’y a pas trente-six mille personne qui viennent faire leur course, pas vrai ? Alors ce serait un salaire gagné tranquillement presque à glander. Enfin ça c’est ce qu’il se disait en se rendant sur son lieu de travail.
La porte poussée il se faisait déjà sauter dessus par le patron. Non il n’était pas en retard, simplement il devait se trouver dans son mauvais jour et c’est sur le petit Chung Il que ça retombe. En même temps qui aurait idée de squatter derrière une grosse porte en fer, faudrait être lent du cerveau ou chercher les embrouilles pour ça. La tempête passée il allait dans les vestiaires, se changeant rapidement pour enfiler l’uniforme de travail sans trop faire attention à ce qu’il se passe autour ou les personnes qui pouvaient être là. C’était un des soucis du jeune homme quand il n’avait ni bu ni consommé une quelconque substance, le monde autour ne l’intéressait pas, il ne s’en préoccupait que dans les grands espaces qu’il considérait comme dangereux. Et dieu sait combien il avait résister toute la journée pour ne toucher à rien et être présentable pour le travail.
Ses affaires posées dans le casier prévu à cet effet il commençait enfin à tenter de se repérer. Ses pas le guidait un peu hasardeusement jusqu’à ce qu’il retombe nez à nez avec le patron qui attrapait son bras pour lui montrer tout ce qu’il avait besoin de savoir. Même de mauvaise humeur il était pratique, alors il lui montrait la route pour aller vers les caisses, la porte pour les pauses clopes et commérages comme si il allait l’utiliser, le lieu de son bureau où il reçoit cette petite sacoche. Il n’était pas un voleur il gagne son pain honnêtement contrairement à pas mal de personne alors quand son supérieur lui faisait comprendre subtilement de ne pas voler un sourire amusé se dessinait sur ses lèvres. La porte du bureau franchit et se retrouvant dans un couloir il se remémorait tout ce qu’on venait de lui dire et se dirigeait d’un pas lent vers un endroit tranquille.
L’enfant clignait lentement des yeux sous la fatigue de sa courte nuit en arrivant vers le lieu de pause, finalement utile. Le travail n’avait pas encore commencé qu’il avait mal au crâne et voulait dormir, il s’accroupissait par terre, collé au mur adjacent à la porte pour ne pas se la prendre si quelqu’un arrivait, le visage entre les mains un soupir franchissait ses lèvres. Il regrettait presque d’avoir trouvé ce boulot, oui presque parce que tout salaire est bon à prendre quand on est dans sa situation et surtout trouver un patron qui vous accepte sans fournir trop de détail sur vous ou quand vous n’avez pas de diplôme ce n’est pas facile.
Sujet: Re: [+16/18] Fun after work? Ft. Yildun Ven 24 Juil - 22:46
fun after work.
Yildun s’en va, comme souvent, au travail. Mais là, il s’extirpe d’une fenêtre, et descend en silence la cage d’escaliers de secours. Extrêmement agile, l’homme retombe avec aisance sur ses pieds. Une aura féline, presque agressive, se dégage de la silhouette ; glissante dans les ombres nocturnes. Son visage est masqué, et il passe voitures, vitrines, autres passants. Concentré, et sur le qui-vive. Le robot est prêt à courir, ou à asséner des coups violents. Ses muscles se tendent, à chaque mouvement. Précis. Mesuré. Comme toujours, le fugitif ne laisse rien au hasard. Surtout que la route est plus longue, dès à présent. Un tracé noir et infini qui s’offre à ses pas feutrés, et peut-être, au coin de la rue… L’homme hésite encore, tantôt sûr de ses aptitudes, et puis, il plonge dans les abysses d’une résignation. Entre hargne, soif de vivre et désillusion, perdition. Il est bien vieux, aussi. N’a-t-il pas fait son temps ? Lui, Yildun. Le garçon au nom d’étoile. Mais quand il revient sur lui-même, un goût amer lui reste à la bouche. Les premières joies, et l’étonnement, ses joues rougies de honte ; les cris et sa fuite. Mais autre chose persiste, là, niché au creux de son système désuet. Les souvenirs de lui, et de l’autre. L’humain. Et depuis peu, grâce à l’aide inattendue d’un ingénieur, Yildun revit ces instants passés. Et les données d’origine se synchronisent à son dispositif d’exploitation. Il est à nouveau un jeune homme de vingt-cinq ans, avide et nonchalant ; narquois et charnel. Par intermittence.
Là, c’est le loup solitaire qui déambule. Il parvient, après une marche rapide d’une demi-heure, et un trajet en bus de dix minutes, à son lieu de travail. Yildun pénètre dans le bâtiment par la porte dérobée, située à l’arrière de la boutique. Combien de fois, déjà… Et alors qu’il s’apprête à se déshabiller pour revêtir son habit de cassier - un espèce de t-shirt verdâtre -, l’homme aperçoit une forme recroquevillée sur le sol, non loin de « l’espace repos ». C’est vite dit, « espace repos », puisqu’il s’agit d’une table, accompagnée de quelques chaises, et d’un frigo. Après un rapide coup d’oeil, le temps d’évaluer les risques éventuels, l’homme retourne à ses affaires. Il extirpe de son sac le fameux haut, et retire celui qu’il porte actuellement. Yildun offre alors à la vue des plus curieux son torse parfaitement sculpté, digne d’athlètes émérites. Lui-même s’adonnerait volontiers à la natation à ses heures perdues, comme le faisait l’humain. Il enfile le bout de vêtement, engouffre son sac dans le casier qui lui est destiné, et verrouille celui-ci. Enfin, Yildun pivote sur ses talons, et considère le jeune homme accroupi. « Joli garçon », lui souffre une voix coquine et malicieuse. Sa peau semble être baisée du Soleil… Quant au brun chaleureux de ses yeux… Irrésistible.
L’homme s’approche du garçon, intrigué. « Tout va bien ? », demande-t-il d’une voix basse et tranquille. Yildun n’entend pas effrayer le nouvel employé dès leur première rencontre. Un petit sourire éclaire son visage, et le fugitif s’assoit à ses côtés. « J’imagine que tu as rencontré Mr. Kim ? ». Et plus doucement, il ajoute. « Pas le plus aimable des patrons, je dirai. Il faut se faire à lui, et il se fait à nous… ». Leur proximité physique, et le ton feutré qu’il use, tout cela contribue à une ambiance étrangement intime. Yildun ignore les raisons de son attitude amicale et réconfortante, mais il laisse ce point. « Je suis Yildun. Si tu as des questions sur le travail, n’hésite pas à venir me voir… ». L’homme se lève, et arrange le bas de son t-shirt d’une main distraite. « Allez… Au travail ».
Dernière édition par Yildun le Lun 27 Juil - 17:50, édité 1 fois
Kwon Chung Il
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Sujet: Re: [+16/18] Fun after work? Ft. Yildun Sam 25 Juil - 12:17
Fun after work?
Le jeune brun essayait de se concentrer sur autre chose que ces veines qui tambourinaient dans son cerveau, lui donnant une migraine incroyable. Lui qui d’habitude entend le moindre bruit de pas, là on peut dire que l’homme qui rentrait dans la pièce avait manqué de faire sursauter le jeune homme. Il se surprit à pester contre sa migraine avant de répondre rapidement, d’une voix aussi douce que possible pour ne pas agresser la personne qui venait s’inquiéter pour lui, un simple « ça va ».
Ses yeux fixaient le brun autant qu’il le pouvait, cherchant à savoir s’ils s’étaient déjà croiser avant mais rien à faire, d’aussi loin que ça mémoire lui permettait il ne se souvenait pas de l’avoir rencontré. Pourtant ce n’est pas faute de sortir et de s’amuser, mais il se disait que ça ne devait pas être le genre de l’homme à côté de lui. Tous ses muscles se tendaient en le voyant s’assoir à côté de lui, ce n’était de sa faute à lui en particulier, il était comme ça avec tout le monde, c’était inné chez lui depuis qu’il s’était enfuit. Pourtant il réussissait à sourire, oh oui il avait rencontré ce monsieur Kim et ce que Chung Il entendait lui faisait comprendre qu’il devait être tout le temps comme ça. « J’imagine que je vais devoir supporter sa mauvaise humeur encore un moment... Je lui ai foutu la porte dans la gueule en arrivant. » . Il mordillait légèrement sa lèvre, sentant l’atmosphère dans la pièce changer peu à peu. Contrairement à ce qu’on pourrait croire il se détendait légèrement, son corps moins sur la défensive. L’homme à ses côtés ne lui voulait pas de mal et il l’avait compris, alors il n’avait pas de raisons de rester sur ses gardes.
Ses yeux détaillaient le visage de son visiblement sunbae, d’abord ses lèvres qui lui avait souri plus tôt, puis ses pommettes et enfin ses yeux, d’un marron foncé presque noir qui l’aurait fait perdre pied si l’homme en face n’avait pas ouvert la bouche pour se présenter. Un sourire un peu gêner naissait sur ses lèvres alors qu’il hochait la tête. « Chung Il, enchanté. Merci j’hésiterais pas. » Il ne savait pas si ce Yildun était gentil ou tout simplement poli, l’un dans l’autre Chung Il n’était pas du genre à aller demander quoi que ce soit à qui que ce soit. Il regardait l’homme se lever puis faisait de même en soupirant, pas vraiment motivé à y aller mais il a signé alors...
Il se faisait plus présentable, réajustant son col, avant de sourire au brun face à lui et de s’approcher un peu en penchant sa tête sur le côté, comme un chiot lorsqu’il ne comprend pas. « Le travail est dur au fait ? J’ai jamais fait caissier et je les espionne pas encore pour savoir leurs journées... » Si son rapprochement aurait pu être interpréter étrangement, ses paroles elles étaient tout à fait professionnelle. Moins il sympathisait avec les gens autour de lui et mieux il se portait, ce n’était pas dans ces gênes d’être entouré d’amis. Sa main se posait sur le bras du plus vieux, signe qu’il partait en premier et de remerciement à sa façon. Ses pas le guidaient hors de la pièce alors qu’il partait en direction de son travail, l’esprit occupé subitement. Il regrettait un peu d’avoir fait ce geste, maintenant il allait chercher Yildun, à tâtons certes pour être sûr de pas ce prendre de vent mais d’une façon qu’il ne devrait pas si il voulait entretenir une relation de boulot pure et dure. La dernière fois qu’un homme lui a fait de l’œil comme ça alors qu’il était sobre remonte à longtemps, tellement longtemps qu’il s’en souvient pas d’ailleurs, peut être que ça a jamais été le cas alors. Et voilà maintenant qu’il essayait de savoir s’il avait déjà été attiré par un homme en étant sobre jusqu’ce qu’il voit son patron et retrouve ses esprits. Faisant demi-tour en constatant qu’il avait oublié de tourner dans le couloir précédent pour atteindre les caisses, un petit sourire gêner aux lèvres à nouveau.
Sujet: Re: [+16/18] Fun after work? Ft. Yildun Mer 29 Juil - 21:45
fun after work.
L’ombre d’un sourire amusé passe sur les lèvres de Yildun, alors qu’il imagine la scène. Mr Kim, la porte au nez, quel spectacle ! Il est presque déçu d’avoir manqué le choc. Aussi, il ne s’agit pas de la manière la plus… plaisante pour débuter le travail, et le cassier plaint le garçon. Le patron est d’un naturel belliqueux ; mais après une collision frontale ? Yildun ne préfère pas imaginer. Il devait être dans un sacré état d’énervement. Peur, humiliation, colère… Un petit cercle vicieux et intenable, pour cet homme d’une quarantaine d’années, aigri et vieux avant l’âge ; coincé dans ses principes étroits, et stériles. Le robot a vite compris que, pour compenser son manque de charisme et ses déceptions passées, Mr Kim abuse de sa position hiérarchique. Alors il aboie les ordres, et guette les « Oui, Mr Kim » ou encore « Très bien, patron ». La soumission et l’obéissance, ça le fait planer. Un sourire béat apparaît sur son visage bouffi et ordinaire… Yildun, soumis ? Jamais. Son existence en est bien la preuve ; quant à acquiescer à ses demandes intempestives, oui. Il le faut. Mais le bon monsieur a saisi qu’il ne fallait pas le confondre avec un gentil toutou. Certainement le pouvoir non négligeable de sa « bitch resting face ». Des traits figés, une mine pâle et sévère… Le robot n’inspire pas de sentiments sympathiques chez ses interlocuteurs en général (ce jeune homme - Chung Il - est le contre exemple tout trouvé). Deux conséquences bénéfiques : il a la paix, d’une. Et puis, le respect lui est dû plutôt aisément. Surtout que le fugitif gère son travail comme il faut ; exempt de toute reproche, donc. Yildun pousse l’effort jusqu’à se montrer aimable envers les clients. Il suffit qu’il analyse leur attitude, et il agit en conséquence : tantôt un sourire discret, les paupières baissées… Ou alors, de grands yeux rieurs et charmeurs. Selon les convenances, les caractères, etc.
« J’aurais presque mal pour lui, tu vois… ». Mais, il n’en est rien, bien sûr. Pour un robot comme lui, l’empathie est une étrangère mystique. Yildun ne pense qu’à lui, et il ne vit que pour lui-même. Les autres, il s’en sert. Tantôt il les prend, et les contemple… Serrés au creux de ses bras, enivrés de ses baisers fervents… Et puis il part, oublieux. Sans attache, vivant pour un éclat éphémère ; le coeur brulant d’une passion. Et jamais il ne reste pour recueillir les cendres. Le robot aime à ce que sa mécanique - ce corps sculpté et endurant - ressente du plaisir. Qu’importe si il est… artificiel. Toutefois, il choisit ses partenaires avec grand soin. L’homme espace les rapports, une à deux fois dans le mois. Pas plus… Il ne s’agit pas de se mêler dans la masse et de s’y confondre. Il arrive que l’outdated se prête au jeu de la chasse ; et il guette une proie convenable, le long des comptoirs et des trottoirs serrés. Aussi, sous le coup d’un regard provocateur, il peut arrêter son choix. Et alors, dans l’ombre d’une rue, rafraichis par une pluie fine… Le bruit de leurs respirations saccadées, et le clappement scandaleux des corps joints et séparés…. Joints et séparés… Joints et séparés, encore, encore… Ou alors, dans l’espace complice et sécurisé d’une chambre d’hôtel. Il va vers les hommes, plutôt ; un trait hérité de l’humain (une donnée). Mais Yildun ne manque pas d’être tenté par les courbes affolantes d’une femme… C’est assez récent. Si il est disposé, et avide d’un rapport méticuleux, alors pourquoi pas.
« Chung Il ». Il prononce son prénom d’une voix basse, découvrant les phonèmes nouveaux sur sa langue. La sonorité de ce patronyme lui plait, et il semble mélodique à ses oreilles… Chung Il. Oui, un nom parfait à susurrer… « Il n’y a pas de quoi ». Yildun lui adresse un clin d’oeil amical. Et alors qu’il s’apprête à abaisser la poignée, l’homme réfléchit brièvement à sa question. « Non, pas plus qu’un autre. Il suffit de bien retenir les codes et les tuyaux, et tu t’en sortiras très bien ». Il marque une pause. « En fait, dans l’équipe de nuit, on est plutôt tranquilles. Pas beaucoup de fréquentations… Après, il faut savoir gérer les clients « difficiles »… Comme les ivrognes. L’autre nuit, une jeune fille a fait un coma éthylique pendant mon service… ». Le robot remue la tête de droite à gauche, toujours dépité à l’évocation de cette soirée. Quelle plaie. « J’te jure, certains sont pas croyables ». A sa main posée sur son bras, l’homme ne sourcille pas. Une sensation agréable parcourt le membre touché, et il dévisage avec calme le garçon. Yildun le suit des yeux alors qu’il s’avance, et il manque le couloir. Le fugitif commence alors une phrase : « Ce n’est pas par… » et le reste se meurt entre ses lèvres, étirées dans un sourire courbé. Les deux employés se retrouvent dans la supérette à proprement parlée, ouverte à la clientèle. « Bon, Chung Il, nous allons poser ces produits sur les rayons ». Yildun lui montre du bras les deux cartons, près de la caisse. Au travail. Alors qu’ils s’affairent entre les étalages, l’homme entame une discussion badine. « Alors, tu fais quoi dans la vie ? A part assommer des gens à coup de porte en pleine face, bien sûr... ». Sourire, regard complice ; l’heure est à la chasse…
Kwon Chung Il
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Sujet: Re: [+16/18] Fun after work? Ft. Yildun Jeu 30 Juil - 3:01
Fun after work?
En plus de se demander s’il avait déjà été attiré par un homme étant sobre, il se repassait également la façon dont celui-ci avait dit son nom. D’une voix basse et grave, attirante et tellement excitante pour le coup. Son cerveau avait complètement déraillé mais la voix de son collègue plus la vision d’horreur de son patron l’avait ramené à la vie et surtout à la réalité. Le demi-tour fait il souriait à son collègue l’air de rien mais gêner malgré tout, il se sentait idiot et espérait qu’Yildun n’allait pas comprendre qu’il était dans les vapes à cause de lui. Ses yeux se posaient sur les cartons, alors qu’il regrettait presque d’avoir accepté. Ce n’était pas marquer qu’il allait porter des cartons ou ranger, il pensait seulement rester les fesses sur une chaise bien au chauds, attendant les clients. Un rapide « bien chef » s’échappant de ses lèvres il partait donc prendre les cartons dans ses bras, les portants avant de suivre son collègue. Il repensait à quand il travaillait dans un fast-food, se demandant si en comparaison celui-ci était vraiment mieux. Au moins avec son ancien boulot il avait les repas sur place et à prix réduit, ici il aurait au mieux un coupon de réduction de 1.000 wons pour un paquet de pates.
A force de réfléchir il ne vit pas Yildun s’arrêter et manquait donc de lui rentrer dedans avec les cartons. Ce n’était décidément pas sa journée, et il sentait que ça n’allait pas s’arrêter de sitôt. Il avait ce genre de karma pourrit qui, une fois en place le matin, vous rends la journée qui suit la plus insupportable possible. Il s’affairait à la tâche, sérieux et le plus rapide possible malgré quelques hésitations quant à l’emplacement de certains produits. Pourtant il ne demandait pas, cherchant de lui-même où allait ce qu’il ne savait pas. Jusqu’à ce qu’il entende la voix de son collègue et se retourne vers lui, clignant doucement des yeux avant de poser ce qu’il avait dans les mains à sa place. Un sourire se dessinait sur ses lèvres avant de rigoler doucement, faire manger des portes aux gens était une vocation cachée depuis qu’il était né.
« Et ben, je fais pas grand-chose. La journée je cherche du taf ou je fou rien et le soir avant je sortais pour me détendre et m’amuser, maintenant je bosse. Ma vie est magnifique pas vrai ? Et toi ? Tu fais quoi de tes journées ? »
Il n’avait pas l’habitude de parler avec quelqu’un de cette façon, habituellement soit il s’agissait de clients, soit c’était des gens avec qui il allait finir sa nuit, ou encore des gens qui lui cherchait les ennuis après avoir trop bu. Rien de bien gentil ou adorable n’est-ce pas ? Mais il avait appris à vivre comme ça, comme un chat errant, se faisant chasser de partout mais accueillir très chaleureusement ailleurs, loin du regard de la populace. Le premier carton vide, le brun s’accroupissait devant le suivant, l’ouvrant avec quelques difficultés mais y parvenant comme faire ce peut avant de lever les yeux vers Yildun, un petit sourire aux lèvres. « Tu fais ce boulot pour ta famille ? »
C’était un moyen comme un autre de savoir si l’homme en face de lui était libre ou non. Il n’allait pas sauter sur quelqu’un dont le cœur est occupé par quelqu’un d’autre, rien que l’idée lui donnait des frissons de dégout. Quoi qu’il se souvient que certaines personne ne se dérangeait pas pour s’amuser ailleurs bien que mariés avec quelqu’un de haut placé et ayant des enfants. Il reprenait innocemment son travail, essayant d’avoir un maximum d’informations avant d’attaquer réellement quand bien même il voyait que son collègue semblait plutôt ouvert et sympathique. Après tout un Chung Il sobre, c’est un Chung Il innocent et aveugle d’une certaine façon.
Sujet: Re: [+16/18] Fun after work? Ft. Yildun Jeu 30 Juil - 4:24
fun after work.
Et la proie, un délice. Aux airs de blanche biche, certes, mais Yildun sait voir au travers de ces yeux bruns. Une certaine lueur y danse, reconnaissable entre mille. Mélange d’espièglerie, et d’autre chose. L’avidité, dira-t-on. Et dieu, que l’homme est tenté, attiré par la lueur fébrile… Semblable au papillon, fasciné de lumière. Mais il se garde de dévoiler ses émotions, gardant ce masque avec fermeté. Pas ici, peut-être plus tard. Si la flèche atteint et pénètre la tendre poitrine, et que la peau frissonne… Oui, alors… Un sourire coquin passe sur les lèvres du fugitif, bref et discret. Yildun est plutôt inventif, en dépit de sa nature. Assurément, un autre trait hérité du vivant. Son regard se perd dans le carton éventré à ses pieds, dévoilant ses « trésors ». Paquets en tout genre (chips, nouilles, riz) et boissons (soju, coca, thé), entre autres choses. Et l’homme s’affaisse sans effort, jouant de ses muscles… en quelque sorte. Catégorie par catégorie, les produits sont pris, étiquetés, et entreposés. Les gestes de Yildun sont précis, et mécaniques (sans rire). Dans sa tête, il pourrait énumérer des formules mathématiques complexes, tel le nombre Pi, qu’il ne faillirait pas à sa tâche. Une tâche somme toute laborieuse et stérile, c’est pourquoi il est ravi d’avoir un peu de compagnie (et charmante, cerise sur le gâteau). L’homme est le premier surpris, à vrai dire ; lui qui d’ordinaire évite tout contact, il se retrouve à… papoter. Et puis, il apprécie très franchement la manière dont Chung Il cligne des yeux. « Mignon comme tout », lui souffle la voix.
Yildun, tout en poursuivant ses activités, écoute avec attention son jeune collègue. A sa réponse, il hoche la tête en guise d’appréciation. « Je vois… ». Yildun marque une courte pause, indécis quant à sa réplique. « J’étais comme toi, plus jeune… Un vrai noctambule - quoique ça n’a pas tellement changé… - à sortir à droite à gauche. La glandouille, la drague… Tout ça tout ça ». Un petit sourire éclaire le visage du robot. « Une bonne époque, je dois dire… Un brin je-m’en-foutiste, aussi. Mais j’imagine que toutes les bonnes choses ont une fin ». Pour lui, enfin, « l’autre », un accident de voiture (d’une violence inouïe). Yildun se souvient d’une donnée, transmise par erreur. « Son corps est complètement… mutilé… Mais on a reconnu ses piercings, trois à l’oreille droite. J’ai presque vomi tellement… A vingt-trois ans, c’est si triste. Lui qui n’avait aucune cicatrice, à peine des bleus ». Assez étrangement, le fugitif porte quelques doigts à son lobe, caressant de l’index la fine peau. Et puis, d’une seconde à l’autre, il reporte son attention sur les produits. Et Chung Il. La voix posée, et toujours aussi basse (presque rauque), il poursuit. « La journée ? Je dors, principalement. Mais sinon, pendant mon temps libre, je bouquine, un peu de sport - surtout de la course - et je sors, quand l’envie me vient. Rien de très extravagant, tu vois ». Yildun lève son regard impénétrable et assombri vers le jeune homme, un sourire toujours présent aux lèvres. « Et puis… Mais tu ne le dis à personne, d’accord ? Je ne voudrais pas que ma réputation soit ruinée, tu comprends… Je regarde des dramas ! ». L’outdated hausse les sourcils, amusé de sa « scandaleuse confidence ».
Un instant, l’homme darde ses yeux attentifs sur les avant-bras du garçon, tendus et contractés sous l’effort. Enfin, il parvient à ouvrir le deuxième carton. Yildun est plutôt content de lui ; Chung Il se débrouille par lui-même, et effectue ses tâches sans rechigner. Il aurait été fâcheux de devoir former un fainéant ou un incapable. Le fugitif a peu de patience envers eux… Il se révèle parfois cruel et méprisant. « Non, je vis par moi-même… ». L’homme saisit toute l’ampleur d’une telle question, et ses innuendos. Autant dire : je suis célibataire. « Et toi, tu vis seul ? ». Retour à l’envoyeur, forcément. Mais le robot se doute de la réponse à venir. Ça sent le flirt, de toute évidence.
Après avoir déballé les produits, maintenant posés sur les étalages, et s’être occupé de la caisse (deux fois, au total), Yildun jette un coup d’oeil à sa montre. Il s’étire alors, les bras tendus en arrière ; voilà une bonne chose de faîte. L’homme annonce alors. « Prenons une pause ! En plus, pas de clients, alors… ». Il offre un sourire malicieux à son nouveau collègue, suivi d’un clin d’oeil. Yildun se poste devant la vitrine de la supérette, un coca à sa main. Mais la boisson n’est qu’un prétexte (et un simulacre). L’homme veut l’air frais et les étoiles. Un ciel infini et paisible. Et alors qu’il contemple, tranquille, l’étendue céleste, il entend des voix bruyantes. Indésirables. Et le boucan se rapproche. « Tiens, regardez, il est mignon ce caissier ! ». L’espèce de compliment vise Chung Il, et à la prononciation, il est certain que l’interlocuteur est bourré fini. Yildun se tourne vers son cadet, son regard voulant dire « Tiens, qu’est-ce que je t’avais dit ». Ils sont trois. Le plus effronté fait quelques pas chancelants vers Chung Il. Alors l’outdated préfère couper net, et éviter une tournure déplaisante des évènements. Il se place devant le garçon. « Désolé, il est pris. Je suis son copain ». Le buveur s’arrête, et considère pendant une bonne minute Yildun, qu’il ne semblait pas avoir remarqué. « Ah ouais ? ». Pause. « T’es gay alors ? ». Rires. L’homme répond d’une voix sans appel. « Oui ». Peut-être que, en dépit de son état douteux, le dragueur perçoit le danger contenu dans le ton du robot. « Vas-y, prouve-le ! Haha ! ». Yildun réfléchit un bref instant, soucieux de se débarrasser des importuns de la manière la plus efficace et rapide possible. Alors, se tournant vers Chung Il, il articule en silence un « Désolé ». Et il l’attire contre son torse, et l’embrasse avec conviction. Ses bras entourent le jeune homme, et une main dérive contre le bas de son dos. Il entend un « Bon les gars, on s’casse ! », et ses muscles se relâchent. Le fugitif profite quelques secondes de l’échange, et il s’écarte. Yildun contemple un instant les traits du plus jeune, appréciant leur proximité. Il souffle, la voix enrouée : « Désolé pour ça ». Mais il ne l’est pas, en vérité. Au contraire, l’homme est satisfait de lui-même ; les problèmes sont écartés, et le moyen pour ce faire, des plus plaisants…
Kwon Chung Il
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Sujet: Re: [+16/18] Fun after work? Ft. Yildun Jeu 30 Juil - 9:25
Fun after work?
Le jeune homme l’écoutait attentivement, s’arrêtant un instant de travailler pour le regarder, un brin d’incompréhension dans les yeux. D’un coup il le connaissait. Ce sentiment quand quelqu’un vous comprend, même s’il ne s’agissait que d’une infime partie de vous-même, naissait en lui et un sourire se dessinait sur ses lèvres. Pour la première fois de sa vie quelqu’un disait connaitre un sentiment qu’il avait vécu, peut-être n’était-il pas si différent des autres finalement, malgré son passé plutôt douloureux et lourd. Mais la chute de l’histoire lui faisait perdre ce symbole de bonheur, haussant les sourcils en clignant des yeux. Pourquoi les bonnes choses auraient-elles une fin ? Les mauvaises devaient en avoir, mais pourquoi les bonnes ? Timidement et lentement il entre ouvrait les lèvres, hésitant à parler pour ne pas être impoli, mais d’un autre côté, ce n’était pas quelque chose qu’il connaissait vraiment l’impolitesse. On l’avait engueulé quelque fois d’avoir posé des questions qu’il ne fallait pas, mais s’intéresser à quelqu’un n’en faisant pas partie, tout du moins il l’espérait.
« Pourquoi ça c’est fini ? »
Il le dit tellement innocemment qu’on aurait pu mettre un enfant de cinq à sa place que cela reviendrait au même. La phrase serait ressortie avec la même intonation, la même curiosité et surtout la même gêne de blesser la personne par cette question. Il suivait son doigt des yeux, penchant un peu la tête sur le côté. Avait-il eu des boucles d’oreilles dans son adolescence folle ? Chung Il se posait énormément de question, beaucoup trop. Pour une fois qu’il était intéressé à quelqu’un il se posait beaucoup trop de question à son sujet. Puis il l’écoutait à nouveau attentivement, souriant encore, pouvant paraitre lunatique voir bipolaire tellement ses yeux changeaient de lueur selon son état d’esprit et les pensées qui lui traversait l’esprit. Le brun hochait la tête lorsque son collègue lui demandait de garder le silence, s’attendant à quelque chose de sérieux mais la suite le faisait rigoler.
« Des drama ? Sérieusement ? Du moment que c’est pas ceux pour personne âgées je ne te jugerais pas promis. »
Puis Chung Il allait continuer son travail, ouvrant le carton avec peine avant de lui demander s’il vivait seul. La réponse le satisfaisait et un léger sourire apparaissait alors qu’il continuait à ranger. Mais il ne s’attendait que moyennement à la question en retour, comme si il avait besoin de demander, il avait dû le comprendre tout seul, grand homme qu’il était.
« Alors non, j’ai une copine et un enfant chez moi qui m’attendent. C’est pour ça que je m’acharne à trouver du boulot… Je rigole, bien sûr que je vis seul, j’ai toujours vécu seul. »
Plus ou moins, mais ça il n’avait pas à le savoir. Après tout cet effort le jeune homme s’étirait et baillait aussi discrètement que possible, s’occupant comme il pouvait ici et là. Puis la voix d’Yildun se faisait à nouveau entendre, lui proposant une pause qu’il accepterait bien volontiers. Contrairement à son collègue qui prenait un coca, lui prenait de quoi le réveiller, le faire tenir jusqu’à la fin du service. Ses yeux détaillaient le visage pensif et le corps de son collègue, se demandant à quoi il pouvait bien penser en regardant le ciel. Il se perdait tellement dans ses propres pensées que les hommes qui arrivaient complètement éméchés devant le magasin le faisaient sursauter et se relever.
Ses yeux viraient au noir, ne répondant pas aux déclarations du fêtard, ne sachant que trop bien à quel point il fallait se taire et ne pas s’opposer à ce genre de type. Ses dents se serraient alors qu’il le voyait s’approcher pourtant il ne bougeait pas. Ce type ne pourrait rien lui faire qu’il n’ait déjà vécu par le passé, alors à quoi bon avoir peur ou se reculer. Cependant il ne s’attendait pas à une telle réaction de son collègue, agrandissant ses yeux légèrement alors qu’ils se posaient sur sa mâchoire et sa nuque, seules parties visible de son visage de là où est Chung Il. Il pensait que la surprise était à son paroxysme mais les propos d’Yildun le laissait bouche bée. Son copain ? Chung Il ne disait rien, remerciant silencieusement l’homme de son intervention mais priant pour que les paroles suffisent à les faire partir.
Ses yeux faisaient des vas et vient, d’un homme à l’autre selon qui parlait, jaugeant la situation au fur et à mesure. Il roulait des yeux à la phrase enfantine de l’inconnu mais penchait doucement la tête en voyant son collègue se retourner vers lui. Alors il comptait le lui prouver par un baiser ? Comme si il n’avait pas attendu ça depuis tout à l’heure, le moment fatidique était simplement avancé. La force avec laquelle il le plaquait contre son corps lui décrocha un léger couinement, mais ses lèvres répondaient au baiser instinctivement, presque naturellement. Son ventre se contractait légèrement alors que son dos se cambrait au fur et à mesure qu’il sentait sa main descendre le long de celui-ci. Ses doigts agrippaient l’uniforme du brun, le tirant doucement vers lui, se contenant pour ne pas enrouler ses jambes autour de sa taille ou rendre le baiser trop sensuel. La voix de l’importun se faisait entendre mais elle lui semblait loin tellement son esprit était concentrer à mouvoir ses lèvres pour prolonger le baiser et glisser ses mains le long du torse, visiblement musclé, de son sauveur. Ces dernières trouvaient refuge contre ses hanches avant qu’une sensation de froid ne vienne effleurer ses lèvres. Ses yeux s’ouvrent, remplit de désir et de plaisir, sur son visage avant de vérifier que les idiots étaient bien partis.
Un sourire naissait sur ses lèvres aux excuses du plus âgé alors qu’il secouait la tête et attrapait sa canette, buvant une gorgée en s’appuyant contre le mur froid, son pied tapotant doucement le béton de l'entrée de façon régulière, presque nerveuse et instinctive.
« T’excuse pas, c’est pas comme si t’embrassais mal ou que ça ne m’a pas servi aussi. »
Il faisait jouer la boisson entre ses doigts, les yeux rivés dessus avant de les planter dans ceux de son collègue, un sourire coquin prenant place sur son visage.
« Alors Monsieur est gay ? Et se fait passer pour mon copain… Aurais-je menti qu’à moitié sans le savoir tout à l’heure ?»
Sa voix devenait presque aguicheuse, son regard plus évocateur. Il ne comptait pas vraiment finir sa nuit seul, finalement même au travail il trouvait le moyen de draguer du jeune homme. Et encore ce soir, il savait que demain le travail serait dur avec la douleur de leur nuit passé ensemble accrochée à ses reins.